Pourquoi nous sommes venus jusqu'à vous

13/02/2020 - par Hamad Gamal - Politique

Vous vous demandez peut-être qu’est-ce qui peut bien justifier qu’on risque notre vie pour venir jusqu’ici, pourquoi donc on entreprendrait un voyage aussi dangereux vers l’Europe ? Pourquoi « on ne resterait pas » au Soudan ou en Afrique ?

Les réfugiés soudanais font parler d’eux, en Europe en général et en France en particulier, parce que de nombreux Soudanais sont arrivés sur les territoires européens, dans les années 2014 à 2017 en passant par la Lybie, ou dans les années 2010-2013 en passant par la Grèce, ou venus par visa depuis le Soudan ou l’Egypte, et ce jusqu’aujourd’hui. Bien sûr, la grande majorité des Soudanais n'ont pas migré vers l'Europe mais ailleurs et partout dans le monde, comme au Moyen-Orient (Jordanie, Arabie Saoudite), en Afrique (Egypte, Tchad, Uganda), en Asie (Chine, Malaysie)... Au Soudan également il y a de nombreuses migrations internes et des déplacements, pour des raisons économiques, sécuritaires ou climatiques, vers la capitale Khartoum par exemple. Mais aujourd’hui on parlera spécifiquement de l’Europe de l’Ouest, parce que cet article est destiné aux Français qui nous lisent ; et pour comprendre les raisons qui poussent aujourd’hui les Soudanais vers l’Europe de l’Ouest, il faudrait déjà faire un retour historique.

 1. La migration dans la culture et l’histoire soudanaise

La migration est une composante ancrée dans la culture soudanaise depuis toujours, qui se voit notamment par la quantité de chansons pour les voyageurs et sur la thématique du voyage (comme la chanson Safer de Mustapha Saïd Ahmed, voir la traduction ici). Il y a aussi beaucoup d’histoires de la culture populaire du pays qui parlent des voyageurs, partis ou revenus. Le voyage est une composante culturelle importante et fait partie de l'histoire des villages et des villes. 

Historiquement, l'administration coloniale britannique avait fait venir un certain nombre de Soudanais en Angleterre, afin notamment de former des fonctionnaires. Il y avait un type d'homme que l'on appelait «afandia» , le fonctionnaire ou le bureaucrate qui était allé faire ses études en Angleterre, qui vivait et s'habillait à l'occidentale, et ce mot a étendu sa signification à l'idée de «bourgeois» aujourd'hui. Ce type-là, c'est devenu peu à peu une figure de l'imaginaire populaire, et aussi des possibilités d'ascension et de reconnaissance sociale. 

C'est d'ailleurs en raison de l'ancienne colonisation britannique, de ces premières vagues de migration ancrées dans l'imaginaire collectif, et du fait qu'une partie des Soudanais parlent anglais, que nombre d'entre eux souhaitent rejoindre l'Angleterre, mais à cause de la fermeture de la frontière, se sont retrouvés à Calais, puis ont été envoyés dans divers coins de France lors du démantèlement de la « jungle ».

Or les Soudanais d’aujourd’hui ont hérité d’un pays où il y a beaucoup de problèmes, une partie d'entre eux ayant été entraîné par la colonisation. L'administration coloniale a contribué à diviser le Soudan ethniquement, entre les habitants de Khartoum (les élites de l’administration anglo-égyptienne) et les habitants des régions vues comme « périphériques » ou même « arriérées », entre d'une part le Nord majoritairement arabo-musulman et d'autre part le Sud, et ces mêmes régions, majoritairement multilingues et multireligieuses (voir les travail de Mansour Khaled, historien soudanais, sur cette question).

En quelque sorte, après le départ de l'administration coloniale, il y a eu ceux qui se sont retrouvés au centre du pouvoir (ceux qui avaient été favorisé et mis en place par cette administration) et ceux qui se sont retrouvés en marge économiquement et politiquement, et malheureusement les régimes qui ont suivi n'ont fait qu'accentuer cette division. C'est là que l'idée d’immigration a commencé à se diffuser massivement chez les Soudanais, en particulier chez ceux qui se sont retrouvés en marge. Bien sûr, l'immigration a toujours été toujours un chemin emprunté par beaucoup d'élites et des classes supérieures qui étudiaient ou travaillaient à l'étranger, mais pour les autres désormais, l'immigration constituait une possibilité de revanche sociale en dehors des catégories ethniques et géographiques dans lesquelles ils étaient enfermés au Soudan. 

L’immigration a commencé très tôt, lorsque beaucoup sont partis en Iraq, au Koweït ou encore en Libye dans les années 60 et 70, soit pour des raisons économiques (comme en Iraq ou au Koweït), soit pour des raisons de sécurité (comme en Libye) pour fuir le régime du général Jafar Nimeiri qui est arrivé au pouvoir par un coup d'état. En effet après l’annonce de Nimeiri de l’application de la charia (en 1983, les "lois de septembre"), il y a eu des mouvements de migration de communistes, démocrates et intellectuels vers l’Europe ; l’exécution de l'intellectuel Mahmoud Mohamed Taha en 1985 a aussi été vu comme un signe pour beaucoup, qui ont alors pris peur et pris le chemin de l'exil. 

Ensuite le deuxième mouvement principal d’arrivée de migrants soudanais datait des années 1990, c'est-à-dire pour ceux qui fuyaient le régime d’Al-Bachir nouvellement en place. Ce mouvement concernait aussi des intellectuels de gauche et des communistes, mais aussi des catégories plus diverses, qui partaient vers l'Europe, surtout vers l'Angleterre et les Pays-Bas. Les Soudanais du Sud fuyant la guerre commençaient aussi à rejoindre l'Europe, l'Australie, et surtout (en majorité) les Etats-Unis. 

A partir de l'année 2003, quand la guerre a commencé au Darfour, une nouvelle vague d'immigration est apparue mais cette fois initiée par les Darfouriens, qui fuyaient la guerre en migrant vers l'Europe, l'Égypte, la Jordanie, le Tchad, et la Libye. 

En 2006 et jusqu'à 2014 il y a eu beaucoup de Soudanais, et notamment des Darfouris, qui ont pris la fuite vers Israël depuis l'Égypte, mais le gouvernement israélien a durci ses politiques, a procédé à de nombreuses expulsions, et a fermé complètement ses frontières, en coopération avec le gouvernement égyptien ; cette répression a amené une diminution des migrations vers l’Israël.

Un camion, comme tant de camions qui ont transporté les voyageurs et les déplacés. / Illustration en couverture de l'album d'Abdel Gadir Salim, "Blues de Khartoum". 

2. Les raisons

En 2010, puis en 2015-2016 et jusqu'à ce jour, une autre vague d'immigration a commencé vers l'Europe, et ici je peux essayer de parler des raisons qui poussent cette nouvelle génération à venir. Je ne parle pas en tant que spécialiste, plutôt en tant qu’exilé et militant soudanais, en tant qu'observateur intéressé et concerné par les questions d’immigration et d’asile. De par ma situation, je pense avoir quelques outils pour comprendre et expliquer.

Tout d'abord, il n’y a bien sûr jamais de raison unique qui pousse à quitter son pays, et à venir en Europe, ou ailleurs. Il y a des facteurs géographiques, des facteurs ethniques, et beaucoup de facteurs circonstanciels et personnels. Parmi cependant les raisons majeures :

Premièrement, la guerre : depuis que la guerre au Darfour a commencé, il y a plus de 700 000 personnes qui ont été tuées, aussi il y a au moins un million et demi de déplacés : ceux qui sont installés dans les camps de réfugiés dans les grandes villes soudanaises comme Al Fasher, Nyala, Genina, ou bien dans la capitale à Khartoum; d'autres ont fui au Tchad, d'autres ont cherché la protection de l'UNHCR dans des pays alentours. Cette guerre a créé une situation très tragique de pauvreté et de conditions inhumaines. Pour cette raison les rescapés de la guerre sont venus en Europe pour chercher la sécurité et pour commencer une autre vie.

Deuxièmement, la pauvreté : depuis que la guerre a commencé au Darfour, le régime islamiste a travaillé avec toute son énergie pour appauvrir le peuple du Darfour et surtout ceux qui sont issus de les groupes ethniques impliqués dans les mouvements armés d'opposition au Darfour. Cela a commencé par la confiscation de leurs richesses comme les véhicules, le bétail ou encore leurs habitations. Il les a également harcelés sur les marchés comme le marché de Libye : c'est l'un des grands marchés de Khartoum, où il y a un grand nombre de Darfouriens. Le vol et le harcèlement de ces populations a été justifié par l'accusation d'agir contre le gouvernement. Le blocage économique imposé au Darfour depuis les années 2000 a joué un grand rôle dans l'appauvrissement de la région ; à cela vient s'ajouter la situation économique générale du Soudan qui est très mauvaise. La situation s'est aggravée depuis la séparation du Soudan du Sud et cette séparation a eu un impact sur de nombreuses populations sud-soudanaises installées au Nord et nord-soudanaises (notamment d'origine darfourie) installées au Sud. Pour toutes ces raisons d'ailleurs, les problèmes économiques et politiques sont intimement liés. 

Un camion sur les routes. / Photographie communiquée par l'auteur.

Troisièmement, le racisme et les discriminations, contre plusieurs catégories de personnes en particulier : 

- ceux qui vivent comme des « apatrides »..

Cela concerne par exemple ceux nés dans la région centrale du Soudan comme Al Jazeera et la région du Nil ; dans les années 60 et 70 il y a eu énormément de Darfouriens qui sont allés s’installer dans ces régions à la recherche d'une vie meilleure. Mais cinquante ans après leur installation leur statut est très flou et précaire, ils vivent dans des villages isolés sans services et sans administration, loin de tout. Ils sont pour la plupart issus de groupes ethniques africains. C'est un exemple de Soudanais qui n’ont pas de nationalité, pas d'identité administrativement et qui ne peuvent pas même prouver légalement qu'ils sont Soudanais.

C'est aussi le cas des Soudanais d'origine érythréenne par exemple, mais aussi de groupes à la frontière tchadienne, comme les Tama et les Haoussa, qui ne sont administrativement ni tchadiens ni soudanais, qui n'ont en fait pas de nationalité. C'est pourquoi beaucoup parmi eux ont pris le chemin d'exil dans l'espoir qu'ils trouveront un pays qui les reconnaîtra comme êtres humains.

- ceux qui sont des « éternels déplacés »... 

Cela concerne de nombreux villages ou bidonvilles (kambo) aux abords des villes. Les personnes qui y vivent parfois ne maîtrisent ni leur langue maternelle, ni l'arabe, et les terres qu'ils cultivent et sur lesquelles ils habitent ne sont pas les leurs. Leurs villages ou quartiers ne possèdent aucun service (hôpital, école) et ils rejoignent parfois les périphéries des villes (comme Mayo et Al-Haj Youssef à Khartoum) pour trouver un travail, mais trouvent souvent de nombreux problèmes : persécutions policières, exploitation, racisme. Ils ne seront jamais, même pour les enfants nés et ayant grandi dans ces quartiers, considérés comme de « vrais habitants », au contraire ils seront toujours considérés comme de « nouveaux arrivants » et ne seront jamais pris en compte par les autorités locales, qui essaient de les chasser les plus loin possible des villes. 

Actuellement cette catégorie semble très mal prise en compte par les services de l'asile français (OFPRA et CNDA), notamment les cas concernant des personnes d’ethnie non-arabe qui auraient grandi ou vécu longtemps au centre du Soudan ou dans les banlieues de Khartoum. En effet, étant donné que leur famille s'est déplacée hors des zones dites "de guerre", et qu'ils ne connaissent pas forcément leurs régions ou langues d'origine, et étant donné que leur famille habite dans des quartiers informels, et non des camps de réfugiés, il est difficile pour eux de rentrer dans les cases des catégories de protection actuelles. Pourtant, leur origine ethnique non-arabe, leurs quartiers d'habitation et leur culture d'origine sont des facteurs certains de discriminations et de persécutions (par exemple, leurs manifestations sont très durement réprimées et leurs quartiers régulièrement détruits, ils sont harcelés par les services de sécurité et beaucoup sont emprisonnés).

 - ceux qui sont victimes de racisme et de discriminations violentes dans les institutions et sur le marché du travail 

Ceux-ci sont généralement discriminés à cause de leur couleur de peau (plus noire) et leur origines ethniques et géographiques. Depuis son arrivée le régime islamiste d'Al-Bashir a essayé de réserver le Soudan à ceux qui sont arabes et musulmans, qui occupent par exemple tous les postes importants. 

Le Soudan est un pays qui est ethniquement et culturellement pluriel, et pourtant aux yeux des administrations, des médias et d'autres instances tout se résume à cela : il y a ceux qui sont arabes et ceux qui sont pas arabes, aussi ceux qui sont musulmans et ceux qui ne sont pas musulmans... c'est pourquoi il y a beaucoup de Soudanais qui, bien que membres de catégories sociales moyennes ou aisées, sont issus de groupes ethniques africains, ce qui les pénalise énormément ; ils ont pris le chemin de l'exil pour retrouver un pays qui peut les respecter et les reconnaître pour la qualité de leur travail sans regard à leurs origines ethniques... 

 - les activistes politiques et défenseur/ses des droits de l'homme qui sont harcelés ou arrêtés par les services de sécurité soudanais

Le régime a essayé de faire taire toutes les voix appelant aux droits de l’homme, y compris les étudiants, en sachant que la situation générale des droits de l'homme au Soudan est parmi les situations les plus mauvaises dans le monde. Cette répression s'abat en particulier sur les groupes de la gauche, les personnes athées, les militants, mais aussi les personnes qui ne rentrent pas dans les cadres sociaux contrôlés, comme les personnes homosexuelles. Pour cette raison beaucoup d'entre eux cherchent un autre endroit qui leur permet de continuer leur combat, par d'autres moyens et d'autres stratégies.... 

Bien sûr cette liste n'est pas exhaustive et beaucoup auraient à ajouter et nuancer, car comme nous l'avons dit tout cela reste personnel et le voyage que les personnes entreprennent est avant tout une décision personnelle. 

3. En Europe et ailleurs

Mais alors la question que certains nous posent souvent, c'est : pourquoi l'Europe et pas ailleurs ?

En fait quand on parle de pourquoi l'Europe on est obligés de considérer cette question sous plusieurs angles pour éviter de tomber dans les généralités.

- concernant les personnes victimes des guerres et des conflits : ils ne peuvent pas rester au Soudan parce que la guerre continue toujours (voir notre article sur la situation récente au Darfour ici)…ceux qui ont survécu et ont fui ont souvent tout perdu dans leurs villages et ils ont fui vers les camps de réfugiés des villes les plus proches, dans lesquels les conditions sont extrêmement difficiles. Dans ces camps les rations qui leur sont distribuées sont insuffisantes pour les besoins des familles, il y a peu d'accès aux soins, et les milices viennent régulièrement aux camps, sans parler des maladies, de la faim, de la misère.. Qui sont autant de raisons réunies qui poussent ceux qui le peuvent à entreprendre un voyage vers l'Egypte ou le Libye, pour découvrir seulement que ce n'est pas mieux qu'au Soudan... Ils y sont victimes de trafic humain, trafic d'organes, d'enlèvements, esclavage et arrestation de la part des autorités. L'Europe reste, en comparaison, un endroit où ils se trouvent souvent mieux. 

 - les militants et activistes politiques : comme nous l’avons évoqué ci-dessus beaucoup d'activistes politiques ont fui le Soudan à cause de leurs activités contre le gouvernement et contre les groupes politiques (notamment islamistes) soutenus par le pouvoir. Certains sont certes partis dans les pays du Golfe ou en Egypte, mais cela s'est révélé dangereux car ces pays pouvaient les expulser ou les remettre aux services de sécurité soudanais n'importe quand. 

Parmi eux, le militant Mohammed Hassan Al-Boshi, qui été expulsé depuis l'Égypte vers l'aéroport de Khartoum, et a été fait prisonnier pendant un an et demi, capturé par les services de sécurité, ou encore Mohammed Wad-Galiba qui été renvoyé depuis l'Arabie Saoudite aux mains de ces mêmes services avant d'être emprisonné pendant six mois ; il a été libéré récemment. De même plusieurs Soudanais ont connu le même sort une fois expulsés de Jordanie en 2015.

Ces exemples et d'autres ont été une leçon pour les activistes soudanais, les incitant à ne pas aller dans des pays qui ne respectent pas le droit d'asile d'une part et collaborent activement avec le pouvoir soudanais d'autre part. De plus, le racisme auquel ils font face dans ces pays est extrêmement violent. Cette réalité a nourri les désirs et les tentatives de trouver un moyen de gagner l'Europe, seulement pour tomber souvent dans les pièges des passeurs, de fausses promesses et d'illusions. 

C’est pourquoi y a des milliers de Soudanais qui sont morts en Méditerranée pendant la traversée, le problème étant qu'il n’y a pas d'autre chemin qui soit sûr vers l'Europe. D'ailleurs une fois qu’ils sont arrivés en Italie ils sont obligés de refaire encore un voyage vers un autre pays européen, en traversant les frontières et affrontant les mêmes difficultés (violences policières, difficultés d'accès au droit d'asile, séjour dans des camps ou bidonvilles, précarité...). 

Mais tant que les raisons pour lesquelles les Soudanais migrent seront encore d'actualité, et que ces personnes ne pourront assurer leur sécurité et une vie décente et digne chez eux, les Soudanais continueront de voyager dans des bateaux gonflables en fuyant leur désespoir et les mauvaises conditions humaines. En outre ils sont nombreux actuellement à ne pas pouvoir envoyer leurs enfants à l'école à cause de la pauvreté et du manque de sécurité. Il faut y ajouter la guerre et les violations des droits de l'homme, les problèmes sociaux justifiés politiquement et religieusement, comme le mariage forcé, l'excision, etc…

Comme nous l'avons vu, l’immigration des Soudanais est donc un choix face à certains problèmes, un choix qui s'inscrit dans la continuité historique, depuis le siècle dernier. D’autres auront fait d’autres choix. Quoi qu'il en soit, ces problèmes et d'autres motivent les Soudanais à aller vers l'Europe en cherchant des solutions pour eux et pour leur famille. Pour certains d’entre eux, la situation s’améliore. Mais pour d’autres, les problèmes continuent parce que les institutions d’asile ne croient pas à leurs récits ou ne croient pas à leurs origines ethniques; certains n'arrivent pas à avoir des papiers ou un logement... Et se trouvent sans solution. 

Hamad Gamal

Militant soudanais en exil, étudiant en sociologie à l’Université Lyon 2 et à Sciences Po Paris. Il est le co-fondateur de Sudfa, et auteur de nombreux articles et lettres ouvertes en défense des droits des migrant.e.s et réfugié.e.s en Europe.

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